Oct 13

Dette, déficit : une question d’argent,…mais surtout d’éthique de l’action publique

La réduction de la dette, la limitation des déficits publics n’est pas seulement une question d’argent : c’est aussi une question d’éthique dans l’action publique.

Comme pour le cholestérol, il existe une “bonne” dette qui répartit sur plusieurs générations l’effort d’équipement, mais il existe aussi une “mauvaise” dette qui n’est qu’une façon, à un moment donné de vivre au-dessus de ses moyens.

Ce qui est dangereux c’est d’avoir des dépenses de fonctionnement, récurrentes qui dépassent ses capacités financières : c’est créer de la « mauvaise » dette que de s’endetter pour payer ses fonctionnaires ! Mais investir dans les infrastructures, le logement, l’innovation… pour accroitre son patrimoine et stimuler l’activité, c’est de la « bonne » dette, pourvu que la charge annuelle des remboursements ne dépasse pas ce qu’il est possible de faire avec ses revenus réguliers (d’où l’importance d’enclencher ce cercle vertueux de l’activité pour accroitre les recettes fiscales).

Le choix de la dette ne doit pas être un choix de facilité mais un choix d’engagement pour l’avenir : c’est résolument un choix d’éthique dans l’action publique !

Il faut bien reconnaître qu’une dette trop importante nous prive de moyens pour de nouveaux investissements ; bien sûr pour aujourd’hui, mais elle nous empêche ainsi d’agir pour préparer l’avenir, d’anticiper les besoins des générations futures.

La dette est un fardeau financier pour les générations futures car elle reporte sur elles des charges que nous ne pouvons assumer aujourd’hui, en ce sens c’est bien le choix de la facilité, car elle nous cache les adaptations que nous devrions faire dans nos dépenses.

La dette est un risque, non pour nous-mêmes mais pour l’avenir, car les taux d’intérêt peuvent remonter et faire exploser la charge des remboursements pour les générations futures.

Enfin la dette permet de croire que tout est possible, que l’argent public (les impôts) est facile. Elle contribue en retour à la défiance envers l’impôt, outil indispensable de l’action publique collective. Le choix de la dette est une forme d’irresponsabilité politique car il engage l’argent qui n’est pas le sien

La réduction de la dette, la limitation des déficits, ne sont donc pas des problèmes économique, financier, c’est un problème d’éthique !

Elle n’est pas non plus une contrainte de l’Europe, facile bouc émissaire, elle est une responsabilité vis à vis des générations futures !

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