Nov 17

Européennes de 2019 : faut-il garder les euro-circonscriptions ?

Les euro-circonscriptions pour les élections européennes sont un compromis « boiteux » : elles ne donnent pas un reflet satisfaisant des orientations politiques européennes des différents courants de pensée, et de par leur taille ne répondent pas au besoin de proximité, car beaucoup trop grandes.

Les députés européens sont mal connus du grand public. Les élections européennes en sont le reflet avec un taux de participation faible : 42,43 % de participation au dernier scrutin de 2014. Le mode de scrutin mérite de nouveau d’être posé !. Aujourd’hui on a autant d’élections européennes qu’il y a de régions.

Depuis 1979, les députés européens sont élus tous les cinq ans au suffrage universel. Cependant, le mode de scrutin varie selon les pays. Il se déroule soit dans le cadre de circonscriptions régionales (Belgique, Italie, Royaume-Uni, Irlande) ou interrégionales (France) , soit au niveau d’une seule circonscription nationale (Danemark, Espagne, Luxembourg, Autriche, Finlande, Grèce, Pays-Bas, Portugal, Suède) , soit enfin dans le cadre d’un système mixte, comme en Allemagne, où les candidats peuvent se présenter à l’échelon d’une ou plusieurs régions (Länder), ou à l’échelon national.

Des listes transnationales à l’occasion des Européennes, rattachées à des ensembles de niveaux européens, seraient sans doute la meilleure façon de proposer des orientations claires pour l’Europe aux électeurs.

A défaut des listes nationales peuvent elles être envisagées ? Elles permettraient plus de clarté si on parlait d’Europe, mais le risque est de transformer l’élection européenne en une élection nationale

 Ce changement de mode de scrutin sera malheureusement regardé à l’aune des intérêts des uns et des autres.

Pour le Président Macron son faible ancrage local plaide en ce sens.  L’élan qu’il a donné sur les questions européennes plaide aussi pour cela.

 Les oppositions, plus implantées localement pourraient préférer une logique de circonscriptions, mais l’espérance d’un vote sanction sur la politique du président de la République peut les faire hésiter.

 Difficile pour les élus européens de créer un contact direct avec les électeurs….  Quand il faut être assidu à Strasbourg   pour les votes en session plénière (une fois par mois) et en commission parlementaire à Bruxelles. Sans cette présence, un élu ne peut pas peser au sein du Parlement européen.

 Peut-on espérer que les élections européennes soient enfin prises au sérieux et ne soient pas prises comme un tremplin en attendant mieux par trop de candidats. La France souffre de cette situation dans institutions européennes, et en particulier au parlement. La composition des listes sera à cet égard un bon révélateur !

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