Le droit d’asile est le dernier des droits lorsque tous les autres ont été bafoués. Protégeons-le ! La Solidarité en Europe et envers le-reste-du-monde est une dimension essentielle sur laquelle on ne peut transiger, et pour ma part j’ai toujours voulu comme élu, allier humanité et responsabilité !
Décrétée en décembre 2000 par une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée est l’occasion de rendre hommage aux personnes qui ont dû tout fuir, afin de saluer leur espoir et leur courage de reconstruire leur vie en sécurité. (A/RES/55/76)
La date du 20 juin a été choisie pour coïncider avec la Journée du réfugié africain qui préexistait. Elle a été célébrée pour la première fois le 20 juin 2001 lors du 50ème anniversaire de la convention internationale sur les réfugiés de 1951. Elle prend dans le contexte européen actuel, une résonnance particulière !
Pour le secrétaire général de l’ONU, « Il ne s’agit pas vraiment de partager un fardeau. Il s’agit de partager une responsabilité mondiale, fondée non seulement sur le principe général de notre humanité commune, mais aussi sur les obligations particulières qui nous incombent en vertu du droit international. Les problèmes fondamentaux, ce sont la guerre et la haine, et non pas les personnes qui sont obligées de fuir; les réfugiés font partie des premières victimes du terrorisme. »
Cette journée commémorative est désormais relayée dans de nombreux pays pour rendre hommage aux réfugiés, aux demandeurs d’asile, aux personnes déplacées et aux apatrides. Cette journée donne lieu à des initiatives et manifestations très variées impliquant des associations, des citoyens et des réfugiés. Elle vise à donner à chacun les moyens de comprendre la situation des réfugiés et l’impérieux besoin de les protéger et de les accueillir.
Plus de 21 millions personnes ont dû quitter leur pays parce que ce dernier ne voulait ou ne pouvait plus les protéger.
Ces personnes, devenues alors des réfugiés, ont des droits spécifiques :
– Ne pas être renvoyées dans leur pays : Le droit international, en particulier la convention de 1951 relative au statut des réfugiés interdit aux Etats de renvoyer une personne vers un pays où elle serait exposée à des violations grave de ses droits humains. C’est le principe de non-refoulement.
– Pouvoir demander la protection d’un autre État : Privée de la protection de son Etat d’origine, une personne a, comme le prévoit la Déclaration universelle des droits de l’homme, le droit de demander la protection d’un autre Etat : il s’agit du droit de demander l’asile.
– Pouvoir franchir, même sans document, une frontière pour se mettre à l’abri : Pour pouvoir demander l’asile à un Etat, il faut pouvoir entrer sur le territoire de celui-ci. La convention de 1951 prévoit que ces personnes qui, demandant l’asile, puissent franchir une frontière sans visa, ni passeport.
Sans le respect de ces trois principes fondamentaux, les réfugiés ne peuvent pas être protégés.
Et pourtant, aujourd’hui dans le monde, ces trois principes ne sont pas respectés par les Etats. Les frontières se ferment, les personnes sont renvoyées vers la mort et la persécution, elles sont détenues parce que considérées comme étant en situation irrégulière sur le territoire de certains Etats.
Les victimes de déplacements forcés sont :
- Les rapatriés sont les personnes de retour chez elles. C’est la meilleure des solutions durables. Pour de nombreuses personnes déracinées, le rapatriement librement consenti dans la sécurité et la dignité marque le dénouement heureux d’un traumatisme. Parmi les autres « solutions durables » que le HCR recherche pour les réfugiés, la réinstallation dans des pays tiers ou l’intégration locale dans le pays d’accueil sont uniquement accessibles à une minorité de réfugiés.
- Les apatrides : Des millions d’apatrides sont pris au piège dans un vide juridique, avec des droits fondamentaux limités. L’apatridie constitue un problème massif qui affecte environ 12 millions de personnes dans le monde. L’apatridie a également un impact terrible sur la vie des personnes. La possession de la nationalité est essentielle pour participer pleinement à la société et c’est une condition préalable à la jouissance de l’ensemble des droits humains.
- Les demandeurs d’asile ont besoin d’aide et de conseils, essentiels pour la procédure d’octroi du statut de réfugié. Il incombe aux systèmes nationaux d’asile de décider quels demandeurs d’asile peuvent effectivement prétendre à une protection internationale. Ceux dont on estime qu’ils ne sont pas des réfugiés ou qu’ils n’ont pas besoin d’une autre forme de protection internationale à l’issue de procédures adéquates peuvent être renvoyés dans leur pays d’origine.
- Les personnes déplacées internes fuient en quête de sécurité dans d’autres régions au sein même de leur pays, où ils ont besoin d’une aide. On utilise souvent de façon erronée le terme de réfugiés pour désigner les personnes déplacées internes. Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n’ont pas traversé de frontière internationale pour chercher asile dans un autre pays. Ils sont restés dans leur pays. Même s’ils ont fui pour des raisons similaires à celles des réfugiés (conflit armé, violence généralisée, violations des droits humains), les déplacés internes demeurent légalement sous la protection de leur propre gouvernement, ce gouvernement constituant parfois lui-même la cause de leur fuite. En tant que citoyens, les déplacés internes conservent l’ensemble de leurs droits, dont celui à la protection en vertu des droits humains et des principes du droit international humanitaire.
Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) / site spécial 20 juin et signez la pétition
ONU : page spéciale Journée mondiale des réfugiés 20 juin et message du Secrétaire général de l’ONU
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