Oct 15

Réfugiés : s’opposer aux discours qui veulent faire peur, par le mensonge, la manipulation

imagesca2371qvVous trouverez ci-après dans un souci de transparence, le texte  de mon intervention au conseil municipal de Déville, ce  jeudi 13 octobre, en réponse à la motion déposée par le Front National sur les réfugiés , et qui a été rapportée par la presse..

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« Le conseil municipal est fait pour gérer les affaires de la commune ; ce n’est ni le parlement ni une agora pour un parti politique.

J’ai accepté de laisser votre Motion dans le cadre du règlement de notre assemblée, même si son texte n’est pas propre à Deville car  elle est une bonne illustration des pratiques du Front National : malhonnêteté, mensonge, méconnaissance de la commune.

Malhonnêteté d’abord !

Le document que vous présentez comme pour Deville est en fait le décalque mot pour mot, d’une charte nationale du FN, dans le cadre d’un projet politique extérieur à la commune. Vous en avez la preuve car j’ai demandé qu’on distribue aux élus cette charte et cette motion, pour que vous constatiez par vous-même cette similitude.

2eme élément de malhonnêteté : vous rejetez les migrants et les réfugiés .mais quand vous en avez mis sur votre liste, et vous connaissez les noms, sans leur expliquer de quoi il s’agissait, vous étiez bien contents de les trouver

Mensonge ensuite !

L’accueil est organisé et financé par l’Etat : c’est lui qui  finance, pas la commune. Les réfugiés sont totalement pris en charge par l’Etat lorsqu’ils attendent leur statut ; ils rentrent dans  le droit commun s’ils obtiennent le droit d’asile. Ils ne prennent donc rien aux habitants de la commune.

Ou avez-vous vu « l’installation de camps de migrants » à Déville ?

Ou avez-vous vu « une immigration massive » à Déville ?

Qui vous parle  » d’installation de centres d’accueil et d’orientation  » à Déville ?

Ou avez-vous vu sur notre commune des « camps sauvages de migrants » ou des « emprises irrégulière  par des groupes de migrants »?

Tout ce vocabulaire, que vous reprenez dans votre charte nationale, et son décalque local,,  n’est que mensonge destiné à faire peur.

Enfin méconnaissance de la commune !

Je passe vite, car c’est risible pour des élus de la commune, sur l’appellation de Devillais que votre communiqué utilise à 2 reprises ignorant qu’on dit Devillois et Devilloise. Cela montre bien que vous agissez sur ordre !

Quelles sont les associations dont, je vous cite, « L’objet social est de promouvoir l’immigration massive et l’accueil de migrants en situation irrégulière « ? Vous avez des noms?

Dans les années 2000 nous avons accueillis des réfugiés tchétchènes ou rwandais qui fuyaient les massacres dans leurs pays : jamais il n’y a eu le moindre problème ! Leur intégration scolaire s’est bien faite et je suis heureux de voir quelques jeunes de 20 ans, bien insérés, réussir aujourd’hui dans leurs études ou dans leur vie!

Aujourd’hui Logirep accueille 4 demandeurs d’asile et Adoma , trois réfugiés ayant leur statut : 7 pour 10500 habitants , vous appelez cela une invasion? L’hebdo La Vie Catholique, a fait honneur à notre commune en présentant le douloureux parcours d’un réfugié Georgien, marionnettiste et de sa femme professeur d’Allemand, accueillis aujourd’hui à la résidence ADOMA, qui, puisque vous semblez l’ignorer, existe depuis 50 ans, sous le nom de foyer Sonacotra !

Vos propos n’ont pour but que de faire peur !

Pendant la seconde guerre, certains voulaient des  » communes sans juifs; les serbes voulaient des  » communes sans Bosniaques « ; en Turquie, certains voulaient des « communes sans Kurdes »; au Rwanda, on voulait des communes sans tutsis; Daesh veut des « communes sans mécréants  » : ce sont ces exclusions qui créent des massacres que les gens veulent fuir ; nos anciens qui fuyaient le nazisme, ont été heureux d’être accueillis par des peuples libres !

Oui nous sommes fiers d’être dans une République qui a cette tradition d’accueil, dans le respect de droits et de devoirs, dans une mairie ou les mots sur son fronton,  de «  liberté d’égalité et de fraternité », ont un sens

Vous voulez une commune qui exclut, nous voulons une commune où nous pouvons vivre ensemble

Ce n’est pas une commune sans migrants que nous voulons, mais une commune sans la haine de l’autre !

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