Insertion par l’activité économique : l’importance de l’accompagnement vers l’emploi

D’après la définition retenue par le Conseil d’orientation de l’emploi (COE) dans son   rapport de 2014, le nombre de personnes durablement éloignées de l’emploi s’élevait à deux millions en France.

Du fait de sa distance au marché du travail, cette population a besoin d’un accompagnement spécifique allant au-delà de la traditionnelle aide à la recherche d’emploi ou de ce que peuvent apporter les politiques actives « usuelles » (formation, emploi subventionné, aide aux chômeurs créateurs d’entreprise, etc.).

Les structures du secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) sont en mesure de proposer cet accompagnement spécifique 1. Ces structures, conventionnées et subventionnées par l’État, sont spécialisées dans l’accueil de personnes en difficulté auxquelles elles proposent un emploi associé à un accompagnement social et professionnel personnalisé dans le cadre d’un « parcours d’insertion ».

Plusieurs objectifs à cette démarche : faire en sorte que le salarié se sente à l’aise sur son poste et reprenne des habitudes de travail, lever les principaux freins à l’emploi auxquels il peut être confronté (difficultés de logement, financières, etc.) et définir un projet professionnel lui permettant de retrouver un emploi à l’issue du parcours d’insertion, temporaire par définition.

La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) a récemment publié une étude consacrée à l’Insertion par l’Activité Economique (IAE).

Portant sur des données de 2010 à 2012, collectées auprès de salariés ainsi qu’auprès d’entreprises et associations agréées, elle pointe l’accompagnement du salarié comme facteur essentiel pour l’acquisition de compétences et pour une insertion professionnelle durable.

Les auteures constatent que les salariés diplômés recourent plus volontairement à l’accompagnement lors de leur reconversion que les salariés non diplômés, et identifient un certain nombre de métiers (réparation et commerce automobile…), plus propices à l’accompagnement que d’autres (agents d’entretien, bâtiment et travaux publics, ouvriers et manœuvres).

A l’heure où le plan pauvreté encourage le recours à l’IAE, appelant à l’inclusion de 100 000 nouveaux salariés dans des dispositifs en relevant, cette publication souligne elle aussi le rôle clef joué par le travailleur social dans la réussite du processus.

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