Nov 26

Les 27 pays Européens entérinent l’accord « historique » de séparation avec le Royaume Uni, et après ?

L’accord « historique » de retrait du Royaume Uni de l’Union européenne a été accepté par les 27 pays européens.  Il doit maintenant être ratifié par le parlement européen et surtout par le parlement britannique avant d’entrer en vigueur le 29 mars : l’accord du parlement Britannique est loin d’être acquit !

Mais Pour les 27 il n’y a pas de plan B en cas de refus : « ceux qui pensent qu’en rejetant cet accord, ils en obtiendront un meilleur seront déçus dans les secondes qui suivent » a affirmé Juncker, comme l’a déjà dit Theresa May

Le sommet des 27 a adopté le « traité de retrait », un pavé de 585 pages, mais aussi une « déclaration politique » qui y sera jointe et ébauche les relations futures que vont tenter de nouer les deux partenaires après le divorce, effectif le 29 mars 2019.

 Deux points ces derniers jours étaient encore en débat :

– Des assurances ont été données à l’Espagne sur le fait qu’elle aura son mot à dire dans les discussions sur la future relation entre l’UE et Gibraltar, territoire britannique situé à l’extrême sud de la péninsule ibérique, et dont l’Espagne revendique la souveraineté.

– Par ailleurs des garanties supplémentaires dans certains domaines, comme celui des futurs droits de pêche dans les eaux territoriales britanniques ont été mis en avant. Ce sujet, cher à la France, n’a pas été résolu dans le traité de retrait, qui prévoit qu’il faudra conclure un accord au plus tard d’ici à la mi-2020. L’accord prévoit que les pêcheurs européens garderont leur accès aux eaux territoriales britanniques et que les Britanniques resteront soumis aux quotas de pêche européens pendant la période de transition.

Les Vingt-Sept ont salué Michel Barnier « pour ses efforts inlassables » et « sa contribution pour maintenir l’unité parmi les vingt-sept Etats membres tout au long des négociations » avec Londres.

 Pour le président du Conseil européen,  « personne n’a voulu vaincre personne, nous étions tous à la recherche d’un accord juste et équitable. Et je crois que nous avons enfin trouvé le meilleur compromis possible », se réjouissant que les Vingt-Sept aient « passé le test de l’unité et de la solidarité ».

« Nous resterons des alliés, des partenaires et des amis » avec le Royaume-Uni, a déclaré Michel Barnier, le négociateur en chef de l’UE. Voir le Royaume-Uni « quitter l’UE n’est pas un moment de jubilation ni de célébration, c’est un moment triste et c’est une tragédie », a déploré de son côté le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

 Le président français Emmanuel Macron a lui qualifié le moment de « grave », voyant dans le Brexit le signe que l’Europe nécessitait une « refondation », « parce qu’elle n’a pas su rassurer nos peuples ».

« Il est tragique de voir le Royaume-Uni quitter l’UE après 45 ans », a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel

Le 30 mars 2019, le Royaume-Uni ne sera plus un État membre de l’UE, mais il gardera tout de même un pied dans l’Union si l’accord de divorce est bien adopté. Le texte prévoit en effet une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020, pendant laquelle les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes et d’en bénéficier. Ils devront également continuer de verser leur contribution financière, mais sans siéger dans les institutions et sans participer aux décisions. Les deux parties ont convenu que cette transition pourrait être prolongée une seule fois et d’un commun accord, pour une période de «jusqu’à un ou deux ans», soit jusqu’à fin 2022 au maximum.

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