J’ai eu la chance de participer au lancement du grand débat national à Bourgtheroulde avec le président de la république : un débat avec les maires d’une grande qualité de sept heures, qui a abordé beaucoup de sujets. Tous les maires qui le souhaitaient ont pu s’exprimer, poser leurs questions, et le Président de la République répondu à chacun deux avec une franchise, une qualité d’expression, un dynamisme, et il faut bien dire une connaissance des sujets, unanimement salué.
Bien sûr certains regretteront n’ait pas été abordé tel ou tel sujet… mais ils ne seront pas nombreux.
Les fractures sociales, démocratiques, économiques du pays ne sont pas nouvelles : Jacques Chirac parlait en 1995 de fracture sociale ; le référendum de 2005 et sa conclusion de 2007, ont opposé les démocraties directe et représentative ; le ras-le-bol fiscal des classes moyennes s’était déjà exprimé sous François Hollande. La situation actuelle a commencé il y a 40 ans lorsque nous avons croisé commencer à creuser la dette, à vivre au-dessus de nos moyens.
La crise actuelle ne sera surmonté que par le dialogue, la construction d’un nouveau contrat social, car la somme des colères ne fait pas un projet. Les communes, d’où ce lancement avec les maires de ce débat, sont les lieux de proximité où se retrouve encore nos concitoyens.
Il faut refuser l’amalgame entre ceux qui expriment des revendications, parfois contradictoires mais avec leurs tripes, et les casseurs professionnels ou occasionnels qui visent d’autres objectifs.
Ce débat permet d’exprimer ces revendications auxquelles des réponses devront être apportées, parfois positives, parfois négatives, mais qui doivent être entendues. L’expression directe est nécessaire même si elle n’intègre pas nécessairement toutes les contraintes.
Beaucoup de sujets ont été évoqués ; Sans être exhaustif :
– la nécessaire valorisation du travail
– la réforme de notre vie démocratique : vote blanc, proportionnel, obligatoire …
– les distorsions de concurrence en Europe
– la transition énergétique qui ne peut avancer qu’avec des solutions alternatives
– la réforme de l’État et l’évolution de la décentralisation
– les contraintes liées à la mobilité encore plus fortes en milieu rural
– la santé avec ses multiples aspects sur la dépendance, l’hôpital, la désertification médicale
– la justice fiscale liée d’abord à ceux qui ne payent pas les impôts: évasion ou fraude fiscale, Gafa…
Ces deux mois doivent permettre à tous ceux qui le souhaitent de s’exprimer mais aussi d’écouter : ceci ne fait que commencer !
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