Contre le réchauffement climatique, agir à tous les niveaux : mondial, national, local, individuel

Une étude du cabinet d’analyse BL Évolution présente les mesures concrètes qu’il faudrait mettre en œuvre selon lui pour que la France s’inscrive sur une trajectoire de réchauffement de 1,5°C,  ce qui signifie réduire de 63% les émissions de CO2 entre 2017 et 2030, en s’appuyant sur le scénario proposé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) d’octobre 2018 

  Outre les classiques rénovations énergétiques des logements et développement des énergies renouvelables, la plupart des mesures apparaissent drastiques comme l’interdiction d’acheter une voiture neuve, de prendre un long-courrier ou encore la mise en place d’un couvre-feu thermique pour abaisser la température dans les logements auxquels s’ajoutent le contingentement du café, du thé du chocolat, des fruits exotiques et de la viande, mais aussi la limitation à 1 kilo de vêtements neufs par an et par personne, constructions neuves exclusivement en collectif avec une surface par habitant maximum de 30m2, …. Certains n’hésitent pas à nous demander de diviser par quatre notre consommation énergétique, ou à limiter la consommation en réduisant le nombre de naissances….

En suivant cette trajectoire, l’empreinte carbone de la France passerait de 10,5 tonnes d’équivalent CO2 par habitant en 2017 à 3,7 tonnes de CO2 en 2030, ce qui entraîne des changements profonds dans tous les secteurs. Néanmoins, le cabinet reconnaît qu’il s’agit là d’un scénario “peu réaliste” et à l’impact limité si tous les pays n’enclenchent pas eux aussi un basculement aussi important. Or, pour l’instant, on en est loin.

 Il ne s’agit pas de nier l’urgence climatique mais la multiplication de mesures irréalistes conduit au défaitisme, et surtout à l’inaction. C’est surtout oublier que la France c’est 1% de rejets carbonés et que sa disparition de la surface du globe ne diminuerait pas la quantité de chaleur produite dans le monde entier – principalement en Chine, Inde, Russie, États-Unis et Japon.

La question est plutôt de trouver les moyens d’agir réellement au plan mondial, et c’est se tromper de cible d’intenter un procès en responsabilité de l’Etat, faute de pouvoir le faire sur le gouvernement, c’est renoncer à faire progresser les esprits et les enfermer dans la résignation et la peur toujours mauvaise conseillère. L’État français, que l’on veut envoyer devant les tribunaux, ne peut   pas à lui tout seul tout régler. Comme il ne peut imposer par la seule contrainte fiscale la modification de comportements sociaux et individuels sur son propre sol. C’est une tradition française d’attendre tout de l’Etat !

C’est à tous les niveaux qu’il faut agir , au plan individuel, local, national et mondial !

Le World Resources Institute (WRI) estime dans un rapport publié mi-janvier que les progrès sont insuffisants dans la majorité des secteurs pour viser un pic des émissions en 2020. La consommation de charbon continue de croître, les voitures électriques sont à la traîne et la déforestation grimpe en flèche. Prochaine étape cruciale : le sommet des Nations-Unies en septembre prochain à New York, au cours duquel les États devront présenter des engagements largement revus à la hausse.

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