Juil 22

Les Français dans les institutions européennes suite aux élections de juin

Le centriste Belge Charles Michel est nommé à la tête du Conseil européen ; le social-démocrate espagnol Josep Borrell hérite des Affaires étrangères. Par ailleurs deux femmes ont été nommées aux postes-clés : la ministre allemande, Ursula von der Leyen (PPE), à la Commission, et la Française Christine Lagarde à la BCE.

Christine Lagarde   deviendra  dans quelques mois la première femme à présider la Banque centrale européenne et la quatrième titulaire du poste depuis sa création en 1998.

Enfin le social-démocrate italien David Sassoli est élu président du Parlement européen.

Il reste à désigner l’ensemble des commissaires européens

Aucun député tricolore n’est parvenu à se faire élire à l’un des 15 postes de président ou vice-président du Parlement européen. Et aucun Français ne dirige un groupe d’importance dans cet hémicycle.  L’Allemagne en a trois, occupées par des élus issus de trois groupes politiques différents (PPE, S&D, Renew Europe).

S’il n’y a aucun Français parmi les nouveaux vice-présidents du Parlement européen, c’est parce qu’aucun ne s’est présenté. Chez les sociaux-démocrates et au PPE, les délégations tricolores étaient, de toute façon, bien trop réduites pour que les chefs de file de ces groupes acceptent d’appuyer une candidature française. Ce n’est évidemment pas le cas chez Renew Europe où les eurodéputés Renaissance forment la première délégation, avec quelque 21 sièges. Mais, il a été décidé de ne pas présenter d’eurodéputé Renaissance.

Au bureau du Parlement, la France sera représentée au travers de   deux questeurs ; Anne Sander de la droite PPE et Gilles Boyer (LREM) de Renew Europe. Ils seront en charge des questions administratives et financières relatives aux députés et leurs conditions de travail.

Au sein des commissions parlementaires,  La France vient d’obtenir trois postes de présidents de commissions dont l’un, celui de président de la commission « environnement, de la Santé publique et de la Sécurité alimentaire, » attribué à Pascal Canfin (Renew Europe) est important.  Cette commission est la plus importante numériquement et plus centrale que jamais alors que l’écologie et la lutte contre le changement climatique se trouveront très certainement au cœur de l’action européenne au cours des cinq années à venir.

La commission « développement régional » aura quant à elle à sa tête le Français Yonous Omarjee (Gauche radicale) ; elle aura un rôle majeur à jouer notamment pour la défense des crédits alloués aux fonds régionaux européens. Enfin la commission «transport et tourisme » sera de nouveau présidée par la Française Karima Delli (Verts).

Nathalie Loiseau (LaREM, RE) qui avait renoncé à la présidence du groupe centriste-libéral Renew, devient présidente de la sous-commission de la Défense et de la Sécurité, qui dépend de la commission des Affaires étrangères. Le président français, soucieux de développer l’Europe de la défense, disposera donc d’un relais important pour soutenir cette ambition

L’Allemagne arrache les présidences des affaires étrangères, commerce international et, surtout, de l’agriculture.

Les présidents des commissions parlementaires occupent une fonction clé au sein du Parlement européen. Ces derniers ont pour mission de coordonner le travail et d’assurer la coopération des commissions. Leur influence est donc directe sur l’avancée des travaux législatifs et la définition de l’ordre du jour des sessions plénières.

Enfin l’eurodéputé Stéphane Séjourné, est président de la délégation Renaissance.

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