Juil 24

Les questions de l’environnement doivent être portées par le gouvernement plus qu’enfermées dans un Ministère

Depuis sa création   la place du ministère de l’environnement a beaucoup changé ; Avec 4 Ministres de l’environnement sous la Présidence Sarkozy, 4 Ministres de l’environnement sous la Présidence Hollande, et le 3ème sous la Présidence Macron, pas facile de percevoir la bonne organisation.

C’est en 1971, sous la présidence Pompidou, dans le gouvernement de Jacques Chaban-Delmas, que Robert Poujade est nommé ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Protection de la nature et de l’environnement

Se succèdent alors les secrétaires d’état à l’environnement : Paul Dijoud, Gabriel Péronnet,  François Delmas qui dépendent d’un Ministère plus vaste.

Sous François Mitterrand Michel Crépeau devient Ministre de l’Environnement, avec Alain Bombard, puis Huguette Bouchardeau, un temps secrétaire d’état, devient Ministre de l’Environnement.

Alain Carignon quand Jacques Chirac est premier ministre est Ministre délégué à l’Environnement, comme Brice Lalonde avec Michel Rocard.

Se succèdent alors comme Ministre de l’environnement : Ségolène Royal, Michel Barnier, Corinne Lepage, Dominique Voynet, Yves Cochet, Roselyne Bachelot , Serge Lepeltier et Nelly Olin,  avec des secteurs de compétence très variables

Avec l’arrivée de Sarkozy apparait un grand ministère, fusionnant Écologie et Équipement, dont le détenteur a pour la première fois le titre de ministre d’État. Celui-ci est confié (très brièvement) à Alain Juppé, puis à Jean-Louis Borloo. L’écologie est devenue une priorité. Ce n’est pas encore le « vice-premier ministre » prévu dans le «Pacte écologique » de Nicolas Hulot

Sous le troisième gouvernement Fillon, en 2010, Nathalie Kosciusko-Morizet succède à Jean-Louis Borloo, au ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement. Quatrième dans l’ordre protocolaire du gouvernement, elle n’est plus ministre d’État. Les questions liées à l’énergie sortent également de son périmètre pour aller à Bercy.

Avec l’élection de François Hollande, l’énergie revient dans le giron du ministère de l’Écologie, confié à Nicole Bricq puis Delphine Batho. En avril 2014, lors du premier gouvernement Valls, Ségolène Royal, chantre de la croissance verte, reprend le portefeuille avec une visibilité nouvelle. Elle est numéro 3 du gouvernement, juste derrière le ministre des Affaires étrangères.

Avec Emmanuel Macron, Nicolas Hulot entre au gouvernement en tant que ministre de la Transition écologique et solidaire.     S’il n’est pas « vice-premier ministre », Il est ministre d’État, numéro 3 du gouvernement et même numéro 2 après le départ de Gérard Collomb . Son successeur, François de Rugy, conserve le même périmètre et le rang de ministre d’État.

Aujourd’hui Elisabeth Borne est   numéro 5 dans l’ordre protocolaire, garde les transports essentiels pour l’environnement, mais n’est plus Ministre d’Etat.

Avec 4 Ministres de l’environnement sous la Présidence Sarkozy, 4 Ministres de l’environnement sous la Présidence Hollande, et le 3 ème sous la Présidence Macron, pas facile de percevoir la bonne organisation.

Toutes ces évolutions posent en effet la question de la place de l’environnement dans l’organisation gouvernementale, et l’ordre protocolaire n’est pas nécessairement l’ordre des priorités !

Santé, transport, énergie, agriculture, logement, mer, budget…. Doivent être au cœur des politiques de l’environnement pour que celles-ci soient efficaces

Et si le premier ministre devait en fait le ministre de l’environnement…. Au risque d’une dissolution fatale ?

La place de l’environnement dans l’organisation gouvernementale n’est décidemment pas une question facile

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