Juil 24

La mise en place de la métropole : une occasion ratée, préoccupante pour l’avenir de notre territoire !

La mise en place d’une institution est un bon indicateur de la façon dont elle va fonctionner après !  Qu’en est-il pour notre métropole Rouen Normandie ?

Disons-le d’emblée, la question n’est pas l’élection du président, issue légitimement du groupe majoritaire. Mais les 36 bulletins blancs ou nuls sur 125 membres révèlent un premier malaise face à l’absence totale avant l’élection, de précisions sur les modalités de fonctionnement, malgré la demande de tous les groupes de l’assemblée.

L’élection des 16 vice-présidentes traduit une première exclusion, de deux groupes d’élus de 35 délégués pour 26 communes, soit plus du tiers d’entre elles.

Dans le mandat précédent tous les groupes avaient des vice-présidents, y compris l’opposition : LR était présent avec Marie Guguin et Marie Hélène Roux. Dans la plupart des grandes intercommunalités tous les groupes sont représentés ; à titre d’exemple :

– Jérôme Dubost (PS et Maire de Montivilliers) est vice-président d’Édouard Philippe, président de la communauté du Havre, comme l’est le Maire PC de Gonfreville l’Orcher.

– Marc Antoine Jamet, Maire de Val-de-Reuil (PS), est deuxième vice-président de Bernard Leroy (communauté de Louviers Val de Reuil), tout comme Richard Jacquet (Maire PS de Pont de l’Arche) est le 15e

– Helene Burgat (Maire de Mondeville) et conseillère régionale aux côtés de Nicolas Mayer Rossignol, est deuxième vice-présidente de Joel Bruneau (LR), Maire de Caen et Président de l’agglo

-Clotilde Valter (PS) est deuxième vice-présidente de François Aubrey, président de Lisieux agglomération

-Bastien Coriton , maire PS de Rives en Seine, est vice-président de Caux Vallée de Seine, présidée par Virginie Carolot.

Et nous pourrions multiplier les exemples sur Lille, avec Martine Aubry, deuxième vice-présidente, ou sur Toulouse, ou Jean-Luc Moudenc (LR) a mis en place un véritable pacte de gouvernance avec des maires PS

Ce rassemblement au niveau de l’exécutif est nécessaire car la métropole n’est pas une collectivité mais une structure de coopération intercommunale, émanation des communes et donc tous les élus ont vocation à la représenter

L’aspiration à mieux articuler Métropole et communes a été fortement évoquée pendant la campagne électorale et impose de ne pas éliminer autant d’élus et autant de communes, ceci d’autant plus que la plupart des équipes communales sont trans- partisanes.

La composition du bureau de 40 membres devrait assurer la représentation proportionnelle de tous les groupes d’élus.  Notre groupe « Métropole des territoires », le deuxième de l’assemblée par son importance, avec 24 délégués n’a que quatre élus alors qu’il devrait en avoir huit !

Les désignations dans les organismes extérieurs ont été le troisième temps de cette démarche d’exclusion ; deux exemples parmi beaucoup d’autres :

–         Aucun délégué de notre groupe à l’agence d’urbanisme ou siègent 20 délégués de la métropole ; nous aurions dû en avoir quatre !

–         Au syndicat de bassin versant « Cailly- Aubette-Robec » , les délégués de Deville, Fontaine sous Préaux, Saint Martin du Vivier, Darnétal, ont été exclus, alors même que ces communes, compte tenu de leur position géographique par rapport aux Rivières, sont au cœur des problématiques de ruissellement et de protection de la ressource en eau.

Entendre dire « Je ne veux pas de Marine Caron au bureau » ou « fallait choisir le bon groupe » ou constater une agressivité incompréhensible vis-à-vis de Laurent Bonnaterre parce que il n’est pas en accord avec le PS, sont impensables ! tous les élus ont leur légitimité, toutes les communes doivent avoir leur place dans l’intercommunalité !

Rouen n’est pas la Métropole, et reconnaître la place essentielle de la ville centre ne doit pas conduire à mépriser les 70 autres communes, dans leur diversité : elles ont aussi leur mot à dire !

La co-construction des politiques publiques, la démocratie participative, l’appel aux citoyens ne doivent pas être simplement des discours de campagne, que l’on abandonne aussi vite à travers le travail coopératif entre les élus : Ce double discours n’est pas acceptable.

Les enjeux économiques, sociaux et environnementaux sont tels pour notre Métropole que nous ne pourrons avancer avec de telles exclusives, sans un débat apaisé qui respecte tous les élus ; on ne peut réussir dans notre agglomération qu’en respectant toutes les communes : c’est hélas pour l’instant, mal parti !

 Pour ma part, je continuerai à dire ma vérité, je continuerai à porter avec d’autres des projets utiles pour notre territoire, à agir dans l’intérêt de ma commune.

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