A partir des assises de l’enseignement supérieur, une nouvelle loi se dessine !

ImagesCA8I7LRNLes assises de l’enseignement supérieur sont terminées. Le rapport réalisé à cette occasion a été rendu tant au plan national, qu’au plan régional et nous avions évoqué ici ces assises régionales. Il convient maintenant de le traduire dans une loi même si ces réflexions ne seront pas toutes traduites immédiatement.

La Ministre a demandé à un Député, Jean-Yves Le Déaut , d’essayer de traduire en propositions concrètes au plan législatif, une partie au moins des conclusions des assises pour un projet de loi qui devrait être présenté en Mars .

Ainsi, il essaie de trancher quelques points en suspens sur la désignation des personnalités extérieures dans les conseils d’administration , ou sur sur l’agence d’évaluation ,ou enfin  sur les PRES, appelés à devenir des « communautés d’universités ».

Sur ce point sensible, les universités doivent poursuivre les regroupements locaux pour développer des stratégies communes, à travers la création, pour la Ministre, d’une trentaine de grands ensembles universitaires, sous une forme que les universités choisiront. Il s’agit d’avoir “un interlocuteur par site qui mutualisera l’ensemble des demandes et des propositions”, avec “un seul contrat”, obligeant les sites “à avoir une vision stratégique commune”, a expliqué la ministre, souhaitant que les universités travaillent “en réseau”. “Il y a une totale liberté, pas de modèle unique”, a-t-elle indiqué, évoquant des fusions, fédérations… “Il y aura une exception pour Paris Île-de-France, qui concentre 40 % de la recherche et 30 % de l’enseignement supérieur”.

L’État devrait garder son rôle stratégique, tandis qu’un certain nombre de missions seraient confier aux régions dans le nouvel acte de la décentralisation, à travers en particulier la mise en place de contrat de sites.

Côté pédagogique, le député affirme lui sa volonté de rationaliser l’offre de formation à l’université, d’adapter la pédagogie à l’ère numérique et de réserver des débouchés en BTS et IUT aux bacheliers professionnels et technologiques. Enfin la reconnaissance du doctorat, tant au sein de la fonction publique que dans les entreprises, devrait être portée par l’État.

Toutes les propositions de Jean Yves Le Déaut ne seront pas nécessairement reprises : il en est ainsi des propositions de « confier au MESR, seul ou conjointement, la tutelle sur toutes les formations d’enseignement supérieur » ou de déplacer le concours d’entrée en médecine de la fin de la première année à la fin de la troisième année. Mais à l’évidence le paysage futur de l’enseignement supérieur commence à se dessiner.

Trois regrets : que les missions de l'université ne soient pas plus explicitées dans son role en matière d'innovation, que les rapports avec les partenaires extérieurs ne soient pas plus évoqués, que la question des financements soient assez peu abordés

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