Le parrainage civil est un acte symbolique, pas officiel aujourd’hui ce qui peut expliquer les formes différentes que cela prend dans les quelques mairies qui procèdent à ces manifestations, comme nous l’avions déja évoqué ici.
Un acte qui manifeste à la fois la volonté des parents de confier l’enfant à un parrain et une marraine pour l’accompagner dans les différentes étapes de sa vie, les moments heureux ou plus malheureux
Il traduit aussi la volonté des parents d’inscrire l’enfant dans les valeurs de la République, de l’engager dans les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité : « Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. ».
C’est un engagement moral mais public, officiel et c’est la raison pour lequel il se déroule à la mairie. Un engagement laïque aussi, mais pas anticlérical car la république ne connait aucun culte, mais elle les admet tous
Née sous la révolution française, à l’époque de la séparation de l’église et de l’état, cette démarche a été inspirée par Camille Desmoulins. Un décret de l’an 2 (8 juin 1794) évoque l’habilitation des mairies pour établir cet acte, mais aucune loi n’a jamais été adoptée au parlement sur ce sujet
Le projet de loi Egalité et citoyenneté (PLEC) s’apprête à corriger cela puisque l’Assemblée nationale vient d’adopter un amendementun qui entend « codifier le parrainage civil dans la loi sous la forme d’une déclaration de principe énonçant un engagement moral librement consenti ». Il stipule que « l’acte de ces déclarations est dressé sur le champ dans le registre des actes de parrainage civil et signé par chacun des comparants et par le maire » ou son représentant.
« A l’issue de la cérémonie, il est remis aux parents ainsi qu’aux parrain et marraine, une copie de l’acte consigné dans le registre ».
L’amendement adopté hier vise notamment à mettre fin au fait que « les demandes faites par les familles aux maires ne sont pas forcément suivies d’effet puisque le maire est libre de refuser cette demande », et qu’ « aucun texte législatif » n’encadre la cérémonie et que, par conséquent, « aucune disposition légale ne lui est encore reconnue ».
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