Face à la dette, volonté et justice, mais pas l’augmentation des impôts !

407968746_b224266217-copie-1 Pour Ségolène Royal, La dette est proprement « intolérable », car elle reporte sur les générations futures nos incapacités d’aujourd’hui. Il ne s’agit pas, pour autant de proposer aux Françaises et aux Français de gérer la pénurie, et d’augmenter les impôts comme le proposent d’autres candidats aux primaires, mais de créer l’élan, la confiance, la dynamique économique pour faire naître de nouveaux gisements de richesses car la France a d’énormes capacités à utiliser.

Charles Wyplosz dans une note de Télos , montre clairement que « face à la menace, il y a deux stratégies » :« éviter de plomber la croissance dans les deux ans qui viennent et s’engager dans la discipline budgétaire pour la suite », ou «tenter d’impressionner les marchés par notre volontarisme par un solide coup de frein au déficit, le prélude à une ou deux décennies de purge. »

Pour Ségolène Royal, les hausses d’impôts, « ça suffit ! » : c'est toucher encore les couches moyennes, c’est freiner la croissance, qui est déjà au point mort. Il faut à la fois introduire des règles de bonne gestion des finances publiques et relancer l’activité.

Des marges de manœuvre existent 

« L’effort exceptionnel » des plus grandes fortunes représente seulement 2% des économies et recettes nouvelles décidées par le gouvernement et 0,2% du déficit budgétaire. Les banques et les entreprises du CAC 40 faisant d’énormes profits ne sont pas appelées au moindre effort supplémentaire. Rien n’est fait sur la lutte contre la fraude fiscale qui représente pourtant 40 milliards d’euros par an. Il n’est pas normal que les entreprises du CAC 40 paient 8,5% d’impôt quand les PME paient plus de 30 %.

Il faut réorienter les aides publiques prioritairement vers les PME et non vers les grands groupes, qui par exemple concentre la plus grande part des crédits d’impôts recherche ; mais aussi leur faciliter l’accès au crédit bancaire, créer une véritable agence de l’innovation industrielle et une banque publique qui leur soit dédiée.

En contrepartie de l’aide des Etats aux banques, il faut entrer au capital, imposer des règles prudentielles, imposer comme en Amérique latine un quota obligatoire d’utilisation des dépôts pour financer l’activité économique, séparer les dépôts des particuliers des activités spéculatives. Ou en est-on des stock-options et des sur-rémunérations des traders ? Qu’en est il de la crédibilité de certaines agences de notations qui n’avaient rien dit sur les emprunts toxiques ? Sans oublier les paradis fiscaux qui continent de prospérer !

Un euro dépensé doit être un euro utile et toute dépense nouvelle soit gagée par une économie.

Sarkozy attend la fin du quinquennat pour poser les règles d’une gestion des dépenses publiques et propose « sa » «règle d’or » ! Est-ce honnête de le faire sans dire aux Français qui va payer ?

Alors que les placements financiers recherchent des rendements à deux chiffres, la croissance est au point mort. Qui paie la différence ?

Face à la dette il faut, non pas des impôts supplémentaires, mais une volonté de réforme, une volonté de justice, une volonté de relancer l’activité économique et l’emploi! La responsabilité, ce n'est pas l'effacement! Et Ségolène Royal a raison de dire : "il faut remettre à l'endroit ce système qui destructure toute la société française…, c'est nous, la gauche qui allons redonner des règles à notre pays"!

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