L’offensive médiatique de la Première ministre Theresa May pour défendre son plan de sortie de l’Union européenne, dit de Chequers n’a pas vraiment réussi. Ce dernier prévoit de conserver, après le divorce, prévu le 29 mars 2019, des relations commerciales étroites entre le Royaume-Uni et les 27, notamment dans les domaines industriels et agricoles. Mais cette zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles ne s’accompagnerait pas de la liberté de circulation des citoyens européens ni du contrôle de la Cour de justice de l’UE !
Lors du sommet informel des dirigeants européens à Salzbourg en Autriche, et les 27 se sont accordés sur une ligne de grande fermeté à l’encontre du Royaume-Uni.
Le sommet des dirigeants européens à Salzbourg était, par ailleurs, l’occasion d’aborder l’autre sujet brûlant de cette rentrée : la crise migratoire. Contrairement au Brexit, facteur d’unité pour les Européens face aux Britanniques, la question migratoire et ses conséquences reste le plus important point de fracture entre les États membres. Malgré une baisse des arrivées sur les côtes européennes de plus de 80% entre 2015 et 2017, et les Européens continuent de se déchirer sur la question du partage de l’accueil des demandeurs d’asile
Aucun progrès notable n’a été enregistré entre les partisans d’une ligne dure d’un côté et ceux qui plaident pour partager l’effort de solidarité de l’autre, même si on peut noter un certain assouplissement de la position italienne : le Premier ministre Giuseppe Conte s’est rapproché de la position française – faire payer les pays qui refusent d’accueillir des migrants – tout en critiquant la Hongrie.
Le système de quotas obligatoires, proposé par Bruxelles en 2015, est enterré par les négociateurs depuis longtemps, en raison du refus catégorique du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, et de ses voisins de Višegrad . Par ailleurs la réforme du règlement de Dublin, le renforcement de la protection des frontières européennes n’ont enregistré aucune avancée particulière.
Face aux difficultés d’appliquer des sanctions financières à l’égard des pays européens qui refusent d’accueillir les réfugiés, un compromis est maintenant envisagé par le Président Macron qui serait que les pays qui refusent l’accueil devraient en contrepartie contribuer plus largement à l’agence Frontex ou financer les programmes de développement en Afrique.
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