Juin 14

Les Français sont attachés à la commune et à ses compétences de proximité

1321951635_MAIRIELors du 99ème congrès des maires , l’AMF a rendu public  les résultats d’un sondage effectué par l’IPSOS, pour le CEVIPOF et l’AMF,  mesurant l’attachement des français à la commune et à ses perspectives d’évolution,  illustrant le thème  du congrès« La commune, une idée d’avenir. »

 Il a été réalisé du 15 au 24 avril 2016 auprès de 20 153 personnes inscrites sur les listes électorales constituant un vaste échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

Deux questions ont été posées aux cours de ce sondage :

 Q1/ Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie aucun attachement et 10 signifie énormément d’attachement, quel est votre niveau d’attachement : -à la commune ?   [0 – 10] -au département ? [0 – 10] -à la région ? [0 – 10]

Q2/ Selon vous, quel doit être l’avenir de la commune dans les années qui viennent : – les maintenir, avec leurs compétences de proximité, au sein de l’intercommunalité, outil au service des communes ? – fusionner avec d’autres communes voisines pour former une commune nouvelle ? – laisser la place à une vaste intercommunalité (métropole, agglomération, communauté de communes) qui absorberait les communes ?

 Trois Français sur quatre (73%) déclarent un attachement fort pour la commune . Pour aucune autre collectivité territoriale on enregistre un tel niveau d’attachement. L’attachement au département concerne une grosse moitié (57%) des Français, quant à la région elle est plébiscitée par une petite moitié  (49%) de ceux-ci.

Cet attachement  est  caractérisé par une intensité peu commune : plus d’un Français sur cinq (22%) déclare un attachement exceptionnellement fort (positions 9 et 10 sur l’échelle en dix positions). A l’heure où l’institution communale fait l’objet d’une volonté de remise en cause, celles et ceux qui sont porteurs de cette idée doivent prendre en compte cet attachement profond et intense des Français à cette collectivité de proximité qu’est la commune. Cet attachement ne souffre pas d’exception : qu’ils soient jeunes ou plus âgés, diplômés ou non, habitant à la campagne ou en ville, de sensibilité politique de gauche ou de droite.

Sur l’avenir des communes, deux tiers des Français (63%) souhaitent « qu’elles restent comme « elles sont, en gardant leurs compétences actuelles de proximité », 22,5 % d’entre eux suggèrent « qu’elles fusionnent avec des communes voisines pour ne plus former qu’une seule nouvelle commune » et seuls 13% sont favorables à ce « qu’elles disparaissent au profit de structures intercommunales telles que les communautés de communes, communautés d’agglomération, métropoles… ». A noter que  les personnes les plus fragiles financièrement  affichent une résistance marquée à l’intercommunalité.

Sans hésitation, les Français plébiscitent le maintien d’une institution communale à laquelle ils sont fortement attachés, indépendamment de leur statut social, démographique, économique, religieux et de leurs convictions idéologiques.

 Loin des clichés qui feraient des défenseurs de la commune « des conservateurs », les participants au congrès ont témoigné des réformes que l’institution communale était prête à engager, à condition que celles-ci soient impulsées « par le bas » et non imposées par l’Etat. Le mouvement inédit des communes nouvelles illustre d’ailleurs cette capacité d’adaptation des communes.

 Toutefois  concernant la gouvernance d’EPCI grandissants, la question est revenue sur « Comment gouverner à 100 élus ? », car  « en réalité les décisions se prennent en bureau , voir dans  des groupes plus réduits encore,  éloignant d’autant le pouvoir des citoyens et des conseillers municipaux ». Enfin les changements de périmètre permanents ont été évoqués comme « déstabilisants et perturbants » pour l’action publique, d’où la demande d’une certaine stabilisation .

Au-delà le débat s’est concentrée, dans un second temps, sur les analyses des universitaires et chercheurs qui ont participé au groupe de réflexion lancé par l’AMF sur l’avenir de la commune. Ces travaux ont donné lieu à la publication d’un livre blanc, intitulé Ensemble, inventons la commune du XXIe siècle .

Télécharger le Livre blanc Ensemble, inventons la communes du XXIe siècle.

Le sondage

 

 

 

 

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