Oct 14

Bonne nouvelle : l’Europe renforce ses moyens pour protéger ses frontières!

000_par8304831_0Une nouvelle qui est un peu passée inaperçue et qui est pourtant une avancée importante : l’ inauguration de  la nouvelle agence de garde-frontières de l’Union européenne à la frontière bulgaro-turque.

Extension du mandat de Frontex, cette initiative de Bruxelles correspond à un triple objectif : sauver l’espace Schengen, restaurer la cohésion entre Etats membres et contrôler plus efficacement les frontières extérieures de l’Union européenne.

L’Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (EBCG) remplace Frontex.  Les effectifs de la nouvelle agence représenteront plus du double par rapport à la précédente : 1 000 personnes en 2020 contre à peine 417 aujourd’hui. Sa force résidera également dans sa réserve de garde-frontières, qui atteindra au minimum 1 500 personnes. De plus, son budget sera bien plus conséquent que l’actuel : d’un montant de 250 millions d’euros aujourd’hui, il devrait passer à 322 millions en 2020. De même, l’agence   profite de moyens techniques qui lui sont propres (des véhicules de patrouilles, de surveillance aérienne ou encore de surveillance informatique), alors que jusqu’à présent, les fonctionnaires de Frontex devaient adresser des demandes de contributions aux Etats membres, souvent peu pressés d’y  répondre

  Chargée d’une veille permanente aux frontières extérieures de l’UE, le nouveau corps de garde-frontières peut intervenir, sur décision du Conseil de l’UE, dans un pays débordé par un flux massif de migrants. Si les autorités du pays concerné le refusent, les Etats voisins auront la possibilité de réintroduire des frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. Les agents de l’EBCG auront accès aux données policières et pourront contrôler l’identité des personnes entrant sur le territoire de l’Union, ressortissants de l’UE y compris. Enfin, leur mandat leur permet d’expulser les personnes dont la demande d’asile aura été refusée.

 Projet entamé au plus fort de la crise des réfugiés en 2015, il n’aura fallu qu’un an à la Commission européenne pour mettre sur pied l’agence, ce qui est rapide pour un projet européen »,.

 La situation en Allemagne n’y est pas étrangère, avec chancelière qui insiste insiste désormais sur la nécessité d’accords pour le renvoi rapide des déboutés du droit d’asile .

Si l’idée d’un corps européen de garde-frontières est ambitieuse, et marque une réelle avancée, même si c’est en réalité une révision très à la baisse de la proposition initiale de la Commission européenne qui prévoyait  la mise en place d’un système obligatoire de quotas de réfugiés répartis entre Etats membres.

 

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