Fév 28

Pour la santé, Il vaut mieux être « en marche » que sédentaire !

Avec le développement des transports et la transformation des modes de vie, le niveau de sédentarité s’est considérablement accru dans de nombreux pays, en particulier les pays développés, avec des conséquences majeures pour la santé générale des populations, tant au niveau de la prévalence de maladies non transmissibles (maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers) que de leurs facteurs de risque (hypertension, glycémie, surcharge pondérale).

Selon une étude du ministère des sports l’inactivité physique serait directement responsable de près d’un million de décès par an au sein de l’Union Européenne.

Les premiers liens entre activité physique et état de santé, intuitifs, essentiellement tirés de la démarche philosophique (Hippocrate, Aristote) vont être décrits de plus en plus finement au fil des grandes découvertes médicales qui interviennent dès le XVIe siècle : la circulation pulmonaire (1540), la circulation sanguine et le rôle du cœur (1628), la consommation d’oxygène et la respiration (1784) ou encore la fonction glycogénique du foie (1850).

En marge de ces découvertes, les États investissent la gymnastique : la Suède crée un Institut Royal de gymnastique en 1813. En France, Fernand Lagrange s’insurge dès 1907 contre l’insuffisance de jeux et d’activités en plein air dans les internats, ouvrant la voie à la promotion de l’activité physique comme politique de santé publique.

La France, dans la moyenne de l’Union Européenne en 2013, affiche une évolution plus inquiétante, puisque la part des personnes déclarant pratiquer « très régulièrement » recule de 5 points (8 % en 2013 contre13 % en 2009) alors que la part de celles déclarant ne « jamais » pratiquer croît de 8 points (42 % contre 34 %).

Globalement, ce sont près de 57 % des Français qui déclarent n’exercer aucune activité physique de façon régulière. Ils étaient 52 % en 2009.

Parallèlement la sédentarité, mesurée par le temps assis par jour, progresse : ainsi, près de 70 % des européens déclarent rester assis entre 2,5 et 8,5 heures au cours d’une journée type, dont 26 % entre 5,5 et 8,5 heures (contre 24 % en 2002). Là encore, la France affiche des résultats inquiétants, puisque la part des individus déclarant être assis entre 5,5 et 8,5 heures par jour augmente de 5 points entre 2002 et 2013 (de 21 % à 26 %).

Sur la base d’un taux de pratique de 25 %, le coût total de la sédentarité est estimé en France à près de 17 Mds€ par an, rapporte cette même note.

La très grande partie de ce coût est composé des dépenses de santé (81 %, soit 14 Mds€), complétées par les coûts indirects liées à l’invalidité (12 %), à la mortalité (5 %) et aux pertes de production (2 %).

Trois pathologies expliquent à elles seules la moitié de ce coût : le diabète de type II (18,6 %), le mal de dos (17,4 %) et les troubles du métabolisme (14,5 %). Le poids des maladies osseuses (arthrose, ostéoporose), ainsi que des troubles mentaux (dépression pour 1,4 Md €), interpelle également.

L’incitation à pratiquer une activité physique, peine à atteindre  les publics les plus concernés (personnes en surpoids, familles défavorisées). Deux orientations sont donc proposées par les auteurs de cette note :

  • L’intégration de l’activité physique dans le traitement de certaines pathologies, qui fait l’objet d’expérimentations locales et a été intégré à la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé.
  • La prise en charge par les entreprises de programmes alliant bien-être, santé et performance des salariés.
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