Juin 01

L’absence d’accès à l’électricité touche principalement les populations d’Afrique

 Ne pas avoir accès à l’électricité a des conséquences directes sur les activités économiques, ou les modes de vie, qu’il s’agisse des activités nocturnes, de préserver ses aliments dans un réfrigérateur, de recharger un téléphone mobile, de faire fonctionner une machine, … C’est un handicap économique et social considérable.

Un peu plus d’un milliard de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’électricité, rapporte l’observatoire des inégalités. Les progrès de l’électrification dans le monde sont spectaculaires. Environ 15 % de la population mondiale est privée d’électricité aujourd’hui, contre 25 % au début des années 2000 selon les estimations de la Banque mondiale. Il reste tout de même 1,1 milliard de personnes qui n’ont pas accès à cette source d’énergie, (données 2014).

Dans les pays développés, la totalité de la population est considérée comme ayant accès à l’électricité. L’Asie de l’Est et du Pacifique, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ainsi que l’Amérique Latine ont tous atteint un taux d’électrification d’environ 97 % de leur population. On estime à environ 108 millions le nombre de personnes privées d’électricité dans ces régions.

Les populations qui n’ont pas accès à l’électricité vivent principalement en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. En Asie du Sud, l’accès à l’électricité a connu un progrès remarquable. Le taux d’accès est passé de 48 % en 1993 à 80 % en 2014. 20 % de la population reste sans accès à l’électricité, soit 343 millions de personnes (dont 270 millions en Inde).

L’Afrique subsaharienne est la région du monde la moins électrifiée même si le taux d’accès a presque doublé, passant de 21 % à 37 % sur la même période. Cette hausse n’a pas empêché le nombre total de personnes non raccordées d’augmenter de 500 à 600 millions entre 2000 et 2014. Au total, 60 % de la population mondiale non raccordée à l’électricité vit en Afrique : un paradoxe dans ce pays qui bénéficie du soleil ?

En matière d’électricité, il existe un clivage très fort entre les urbains, presque tous raccordés, et les ruraux, dont un quart n’a pas accès à l’électricité, selon la Banque mondiale. En ville, 1,6 milliard d’urbains supplémentaires ont bénéficié de l’électricité au cours des vingt dernières années.

En 2014, 96,4% des habitants en zone urbaine bénéficiaient de l’électricité contre 73% en zone rurale ; ces proportions étaient respectivement de 94,6% , et 60% en 1994.

Une partie du monde, principalement rurale, demeure à l’écart du progrès que constitue l’électricité. D’abord du fait de l’éloignement de ces populations des sources de production : le coût de l’électrification est beaucoup plus élevé dans les campagnes. Électrifier les zones rurales nécessite des investissements énormes pour desservir des espaces beaucoup moins denses, parfois très éloignés des réseaux existants, ou encore pour installer des sources d’électricité non reliées aux grands réseaux, comme les panneaux photovoltaïques. Mais aussi du fait des enjeux démographiques ensuite : la population de ces régions croît à un rythme très rapide, que la production d’énergie a du mal à suivre.

Il s’agit bien sûr d’ordres de grandeur. On peut mesurer la production d’électricité par pays, mais les recensements de la population sont moins précis, et celle qui a accès à l’électricité encore plus. La banque mondiale indique évidement que ses données restent des estimations.

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