Trente-quatre associations ont exigé au début d’année, “un état d’urgence social” pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion en 2016, sans doute pour reprendre les termes gouvernementaux sur la sécurité après les attentats de janvier et novembre.
La pauvreté s’enracine et s’étend en France, notamment celle des jeunes, et les réponses des pouvoirs publics doivent être amplifiées.
Près de 9 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France. Cinq millions et demi sont inscrites au Pôle emploi et 3,8 millions sont mal logées.
Parmi toutes ces personnes en grande souffrance, les jeunes sont de plus en plus nombreux, comme le souligne Christophe Robert, l’un des porte-parole du Collectif des associations unies : « Ce sont les jeunes qui sont le plus touchés par ces phénomènes d’exclusion pour plein de raisons. D’abord, ce sont ceux qui rentrent sur le marché du travail avec le moins de ressources, contrat à durée déterminée, périodes d’intérim, temps partiel contraint. En gros, on a 700, 800, 900 euros par mois. Évidemment, on ne peut pas se loger dans ces conditions-là. C’est eux qui frappent de manière surreprésentée à la porte des centres d’hébergement, surreprésentés aussi à la rue, surreprésentés finalement dans toutes les situations d’exclusion. Je pense notamment aux quartiers populaires où vous avez 40 à 60 % des jeunes au chômage. Et ça c’est extrêmement périlleux pour notre société parce que, ce qu’on ne fait pas aujourd’hui peut amputer durablement l’avenir de ces jeunes ».
revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans, revalorisation des aides personnalisées au logement (APL) pour les jeunes, l’élargissement de la garantie jeunes (qui offre à des 18-25 ans un accompagnement renforcé vers l’emploi et une allocation mensuelle), ainsi que la construction de davantage de logements, et notamment de logements sociaux, sont les propositions avancées par ce collectif.Il demande de manière plus globale au chef de l’Etat de remettre la question sociale au centre de son action politique et exige un état d’urgence social pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion en 2016.
Les associations concernées :Advocacy France; Association des Cités du Secours Catholique; Association Nationale des Compagnons Bâtisseurs; ATD Quart Monde; Aurore; Centre d’action sociale protestant (CASP); CNDH Romeurope; Collectif Les Morts de la Rue; Comité des Sans Logis; Croix-Rouge française; Emmaüs Solidarité; Emmaüs France; Enfants de Don Quichotte; Fédération d’aide à la santé mentale Croix Marine
Fédération des Associations et des Acteurs pour la Promotion et l’Insertion par le Logement (FAPIL); Fédération de l’Entraide Protestante; Fédération Française des Equipes Saint-Vincent; Fédération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS); Fédération Nationale des Associations Solidaires d’Action avec les Tsiganes et les Gens du voyage (FNASAT-Gens du voyage); Fondation Abbé Pierre; Fondation de l’Armée du Salut
France Terre d’Asile; Habitat et Humanisme; Jeudi Noir; Les petits frères des Pauvres; Ligue des Droits de l’Homme; Médecins du Monde; Secours Catholique; SoliHa – Solidaires pour l’Habitat; Union Nationale des Amis et des Familles de Malades Psychiques (UNAFAM); Union professionnelle du logement accompagné (UNAFO); Union Nationale des Comités Locaux pour le Logement Autonome des Jeunes (UNCLLAJ); Union Nationale pour l’Habitat des Jeunes (UNHAJ); Union Nationale Interfédérale des Œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux (UNIOPSS)
Commentaires récents