Les syndicats de police appelle à manifester mercredi 18 mai contre “la haine” dont ils estiment faire l’objet. Ils dénoncent un “soutien implicite”, notamment médiatique, de “la théorie de la violence policière”.
Il y a quelques semaines, après les attentats, les Français étaient très reconnaissants vis-à-vis de leurs policiers et de leur travail.
Mais depuis deux mois, près de 300 policiers et gendarmes ont été blessés, en marge des manifestations contre la loi travail et du mouvement Nuit debout. Certains manifestants cagoulés, casqués, leur lancent des projectiles, des bouteilles en criant “tout le monde déteste la police”. Cette fois, les policiers ont peur et unanimement, leurs syndicats appellent à manifester mercredi 18 mai.
“Qui peut croire aujourd’hui que les individus qui viennent s’infiltrer au cœur des défilés avec des masques de plongée, des casques, des harpons, des bouteilles d’acide ou des engins incendiaires, ne préméditent pas leurs actes ?” interroge le SCSI-CFDT dans un communiqué.
On ne peut à la fois dénoncer la casse et la police : manifester est un droit fondamental, casser est un délit qui doit être réprimé.
La police nous protège, protège nos libertés, mais elle est là aussi pour faire respecter « les règles du « vivre ensemble », sans lesquelles la démocratie devient impossible.
Il faut cesser cette ambivalence ou on veut plus de police pour les autres, mais on veut pouvoir faire ce que l’on veut au mépris des autres.
La police agit selon des règles strictes : il peut y avoir parfois “des abus” de la part de certains policiers, il faut les “sanctionner», mais tous les policiers ne sont pas des brutes, et la République a besoin de la police.
Oui, dans le contexte de ces derniers mois, de renforcement de la lutte contre le terrorisme, et de la protection des biens et des personnes, il est légitime que les policiers soient fatigués, épuisés même s’ils restent mobilisés pour assurer la protection de toute la population.
Il est anormal d’entretenir volontairement la haine contre la police républicaine et le ministre de l’Intérieur, a raison de manifester “la plus grande fermeté” et de dire que ceux qui cassent, qui dégradent les biens publics, blessent délibérément, “devront répondre de leurs actes devant la justice”.
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