Une nouvelle qui est un peu passée inaperçue et qui est pourtant une avancée importante : l’ inauguration de la nouvelle agence de garde-frontières de l’Union européenne à la frontière bulgaro-turque.
Extension du mandat de Frontex, cette initiative de Bruxelles correspond à un triple objectif : sauver l’espace Schengen, restaurer la cohésion entre Etats membres et contrôler plus efficacement les frontières extérieures de l’Union européenne.
L’Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (EBCG) remplace Frontex. Les effectifs de la nouvelle agence représenteront plus du double par rapport à la précédente : 1 000 personnes en 2020 contre à peine 417 aujourd’hui. Sa force résidera également dans sa réserve de garde-frontières, qui atteindra au minimum 1 500 personnes. De plus, son budget sera bien plus conséquent que l’actuel : d’un montant de 250 millions d’euros aujourd’hui, il devrait passer à 322 millions en 2020. De même, l’agence profite de moyens techniques qui lui sont propres (des véhicules de patrouilles, de surveillance aérienne ou encore de surveillance informatique), alors que jusqu’à présent, les fonctionnaires de Frontex devaient adresser des demandes de contributions aux Etats membres, souvent peu pressés d’y répondre
Chargée d’une veille permanente aux frontières extérieures de l’UE, le nouveau corps de garde-frontières peut intervenir, sur décision du Conseil de l’UE, dans un pays débordé par un flux massif de migrants. Si les autorités du pays concerné le refusent, les Etats voisins auront la possibilité de réintroduire des frontières à l’intérieur de l’espace Schengen. Les agents de l’EBCG auront accès aux données policières et pourront contrôler l’identité des personnes entrant sur le territoire de l’Union, ressortissants de l’UE y compris. Enfin, leur mandat leur permet d’expulser les personnes dont la demande d’asile aura été refusée.
Projet entamé au plus fort de la crise des réfugiés en 2015, il n’aura fallu qu’un an à la Commission européenne pour mettre sur pied l’agence, ce qui est rapide pour un projet européen”,.
La situation en Allemagne n’y est pas étrangère, avec chancelière qui insiste insiste désormais sur la nécessité d’accords pour le renvoi rapide des déboutés du droit d’asile .
Si l’idée d’un corps européen de garde-frontières est ambitieuse, et marque une réelle avancée, même si c’est en réalité une révision très à la baisse de la proposition initiale de la Commission européenne qui prévoyait la mise en place d’un système obligatoire de quotas de réfugiés répartis entre Etats membres.
2 Commentaires
Cet article soulève beaucoup de doutes.
Y a-t-il dans ce projet de renvoi rapide une distinction entre les migrants pour raisons économiques et les migrants qui fuient les zones de guerre ? Certainement. Comment vérifier le pays d’origine des migrants qui n’ont pas tous des passeports ? Beaucoup resteront sans doute !
La jungle de Sangatte continue d’accueillir des migrants.Comment ces nouvelles directives européennes vont-elles s’appliquer pour ces migrants ? Faute de pouvoir les renvoyer dans des pays en guerre les camps aux frontières de l’Europe et les centres de rétention font continuer à se développer.Ce projet est encore un miroir aux alouettes.
La paix au Moyen- Orient tarde à venir..Le moins que l’on puisse faire c’est d’accueillir ces réfugiés dont les bombes qui se déversent sur leurs pays sont européennes, russes et américaines.
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Tu ne peux pas laisser les frontières grandes ouvertes ! le laisser entendre ce serait suicidaire ! que ce soit difficile j’en conviens mais c’est nécessaire sinon ce sera le repli nationaliste partout avec ses pires conséquences . La paix au moyen orient , tu as raison , est la seule solution durable, mais je n’ai pas de baguette magique pour la décréter !