La France est le deuxième constructeur ferroviaire européen, avec 29 entreprises spécialisées dans ce secteur, rapporte une note de l’INSEE. Toutefois, son chiffre d’affaires reste globalement stable entre 2009 et 2015, alors qu’il progresse dans l’Union européenne.
Le dynamisme des exportations permet de compenser la contraction de la demande intérieure. Les emplois sont principalement à vocation industrielle, avec une forte proportion de cadres et ingénieurs et des salaires relativement élevés. En 2015, la moitié des emplois se concentrent dans les zones d’emploi de Valenciennes, Paris et La Rochelle.
Malgré une amélioration notable, les performances économiques des entreprises du secteur en France restent inférieures à celles de l’industrie manufacturière ; l’emploi diminue plus rapidement (– 10 % en six ans), surtout les emplois non industriels.
Mais il faut ensuite que la construction ferroviaire s’inscrive dans le recyclage : Sur une partie du site actuel de Vallourec à Déville, se met en place une véritable industrie de la déconstruction ferroviaire, mariage du ferrailleur et du désamiantage : une perspective d’emploi et de récupération de matériaux, au travers un réel processus industriel.
En 2012 le journal les échos titrait “150 km de vieux trains à déconstruire” ; la gare de triage de Sotteville est parfois considérée comme “le plus grand cimetières de trains d’Europe” et certaines locomotives datent des années 1960.
Une tentative de création d’une sous-filière déconstruction de voitures et de wagons fret avait été lancée en 2012/2013 dans les Hauts de France, par plusieurs industriels. Elle n’a pas abouti à l’élaboration d’une offre. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet échec : un besoin en espace de stockage des voitures important et non disponible, des coûts de désamiantage élevés, l’absence d’un industriel de l’économie circulaire dans le groupement.
Le Commissaire spécial à la revitalisation et à la réindustrialisation des Hauts de France a fait à cette occasion une note intéressante
Sommaire de la note sur la construction ferroviaire en France
- Un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2015
- La France au deuxième rang des constructeurs ferroviaires européens
- Un secteur peu diversifié
- Une activité soutenue par la fabrication de métros, tramways et parties de véhicules
- Des exportations dynamiques compensent la faiblesse de la demande intérieure
- Un emploi qualifié à dominante de plus en plus industrielle
- Un redressement encore fragile
- Encadré 1 – De la filière des industries ferroviaires au secteur de la construction de matériel ferroviaire
- Encadré 2 – Les exportations de matériel ferroviaire sont supérieures aux importations
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